Co-fondateur et locomotive de l’Aléatronome - notre chère webradio locale  -, Brahim Lumière rayonne, rassemblant autour des ondes et autres expérimentations sonores. Hyperactiviste reconnu, il ôte ses différentes casquettes à la nuit tombée pour composer en meute, avec à ce jour les deux albums chimériques du Marais (2021) et de Carmentran (2024). Mais s’il s’obstine tant à éclairer les sombres recoins d’un monde fantasmé, c’est avant tout pour délivrer les spectres audio de leurs geôles poussiéreuses. Bandes magnétiques endommagées et fichiers numériques corrompus connaissent une seconde vie au sein de Ghost Dance, son label-sanctuaire pour les cassettes faites main. Grand habitué du festival, ses sets en ouverture de scène sont toujours un moment à part ; on y trouve un savant mélange de musiques traditionnelles, noise, dub, bass et IDM. Le stéphanois d’adoption est de retour pour cette première dans l’ancienne gare du Clapier, et on lui laisse les clefs du train fantôme les yeux fermés.