Torse nu, corps suintant, cheveux hirsutes et masque qui couvre le bas du visage : c’est comme ça qu’I Hate Models convertit à la religion du kick des hangars plein à craquer. Plus qu’un phénomène, Guillaume Labadie de son vrai nom est devenu en quelques années l’icône rave de la génération Z. Chacun de ses morceaux frôle ou dépasse le million de streams, ses sets filmés font de même et ses tournées enchaînent les sold-out, faisant de lui l’artiste le plus attendu sur les applications de vente de tickets, devançant même la super star Fredagain. 

Savante association de mélancolie et de violence pure, I Hate Models a conçu sa recette tout spécialement pour faire vibrer les warehouses. Ses breaks nostalgiques signatures - véritables éclaircies émotionneles dans l’orage hardcore - finissent matraqués par des avalanches de kicks granuleux, venant révéler le côté quasi animal d’une musique électronique pensée comme un défouloir. Cette formule gagnante de synthwave et d’EBM sous stéroïdes a propulsé au sommet des charts ses morceaux “Daydream” et “Two Steps From Heaven”, ou encore son album “L’Âge des Métamorphoses” sorti sur l’iconique label Perc Trax.

À côté de ces succès indéniables c’est peut être en DJ set que l’artiste français est le plus impressionnant. Il n’y a qu’à regarder sa dernière Boiler Room à Teletech 2024 pour s’en convaincre. Il enchaîne avec une attitude presque christique synthés trance, vocals sped-up et edits de tubes pop devant une assemblée de fidèles envoutés par la séance d’exorcisme XXL, démontrant ainsi une capacité hors-norme à prendre le contrôle des foules.